Compagnie Internationale des Wagons-Lits CIWL - un nom prestigieux de l'âge d'or du chemin de fer. Cette société, fondée dès la seconde moitié du 19e siècle par l'entrepreneur belge Georges Nagelmackers, devint rapidement synonyme du voyage de luxe. Peu avant la Première Guerre mondiale, de nombreux trains de luxe de la CIWL circulaient régulièrement à travers toute l'Europe. Ils portaient des noms évocateurs comme l’Orient-Express, le Calais-Mediterranée-Express ou le Sud-Express. Il s'agissait le plus souvent de trains de wagons-lits qui offraient des compartiments luxueux et équipés de tout le confort nécessaire. Dans les années folles, le marché des voyages de première classe s'est rapidement redressé et, à partir de 1925, la CIWL introduisit pour le trafic de jour les premiers trains de luxe qui, sous le nom de « Pullman-Express », firent immédiatement fureur. Pour ces parcours, la CIWL fit l'acquisition de nouvelles voitures à couloir central extrêmement luxueuses, dont certaines étaient équipées d'une cuisine. Une voiture avec cuisine et une voiture sans cuisine formaient un « couplage », mais il y avait également des trains avec « triplage » (deux voitures 2nde classe sans cuisine et une voiture 1re classe avec cuisine). Les repas étaient servis à la place du voyageur, la porcelaine exclusive et les couverts en argent contribuaient à l'ambiance particulière. Toutefois, les trains ne comportaient pas de voitures-restaurants dédiées. Les nouveaux Pullman ne brillaient pas uniquement par leurs excellentes valeurs intérieures. Leur allure extérieure était elle aussi extrêmement élégante. Le parcours Amsterdam - Bruxelles - Strasbourg - Bâle - Zurich/Lucerne n'était pas moins attrayant, les locomotives généralement utilisées étaient les plus modernes et les plus puissantes machines à vapeur de l'époque, telles la légendaire 241 A de l'EST française (Compagnie de l'Est). Bien que le parcours de l'EDELWEISS PULLMAN EXPRESS jusqu'à Bâle faisait 31 kilomètres de plus que celui du Rheingold et qu'il devait franchir les contreforts nord des Vosges entre Namur et Luxembourg ainsi qu'entre Metz et Strasbourg, l'EDELWEISS était presque aussi rapide avec un temps de trajet de 10 heures et 8 minutes (contre 9 heures et 46 minutes pour le Rheingold). A l'époque, peu de trains à vapeur atteignaient une vitesse moyenne de 80 kilomètres/heure. Dans les années 1930, l'EDELWEISS PULLMAN EXPRESS faisait partie des trains CIWL les plus performants. L'éclatement de la Seconde Guerre mondiale mit brutalement fin à l'époque des trains de luxe - et donc aussi de l'EDELWEISS. Après la guerre, le train a été réintroduit et les premières années, il était même accompagné de voitures Pullman. En 1957, l'EDELWEISS connut une nouvelle vie en tant que train de luxe. Il fut intégré au nouveau réseau européen TEE et circula avec les toutes nouvelles automotrices néerlando-suisses de 1ère classe de la série RAm, qui inspirèrent également plusieurs modèles Märklin recherchés. Mais c'est une autre histoire.